Alimenter des villes toujours plus grandes

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En 2008, la population urbaine dépassait la population rurale et il est prévu qu’elle atteigne 60% de la population mondiale en 2030. Les villes s’organisent aujourd’hui en mégapoles, zones urbaines qui peuvent s’étendre sur des dizaines de kilomètres. Ce développement tentaculaire a donné naissance à de nouvelles inégalités sociales. L’image de la pauvreté n’est plus limitée aux villages ruraux souffrants de famines ou de sécheresses. Une part croissante de ceux que l’ONU appelle « the urban poor » pose des défis capitaux pour les grandes villes. Il s’agit notamment d’assurer la sécurité alimentaire de l’intégralité de la population urbaine.

Pour faire face, les villes misent sur une réorganisation du territoire. Une réponse au problème consiste à renforcer les liens ruraux et urbains pour assurer l’approvisionnement alimentaire des villes. Un exemple concret de cette réorganisation des flux est le projet proposé par Fauve à une municipalité de 6000 habitants en Moselle. A l’échelle d’une ville de moindre taille mais confrontée aux mêmes défis, Fauve propose d’aménager une cuisine citoyenne centralisant des produits frais collectés chez des producteurs locaux pour les travailler et les redistribuer. L’autre réorganisation du territoire doit viser l’optimisation de la production agricole urbaine et périurbaine.

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L’agriculture urbaine est en effet une solution très prometteuse pour répondre aux demandes alimentaires croissantes. Elle permet en outre:

  • La création d’emploi. L’expansion de la population urbaine crée de nouvelles demandes d’emplois, notamment d’emplois peu qualifiés parmi « the urban poor »
  • L’économie des transports et du packaging par rapport à une production rurale
  • De rendre accessible des produits frais et sains (fruits et légumes essentiellement). Les populations urbaines souffrent en effet beaucoup plus de malnutrition car elles privilégient les aliments industriels bon marché.
  • De lutter contre la pollution urbaine en implantant plus d’espaces verts en zones urbaines. Cette pollution est bien sûr un risque pour la qualité des aliments cultivés mais les scientifiques ont étudié la question pour prôner des modes de culture sans risque.

Le développement de l’agriculture urbaine est notamment soutenu par la FAO (Food & Agriculture Organization of the United Nation) qui encadre et analyse des premiers essais dans quelques villes du monde: Colombo (Sri Lanka), Lusaka (Zambie), Kitwe (Zambie), Medellín (Colombie) et Dakar (Sénégal), Utrecht (Pays Bas).

La naissance de projets comme Fauve et tous nos partenaires dans le monde de l’alimentaire montre bien l’imminence de changements profonds dans l’alimentation. Ces changements sont d’une telle ampleur qu’ils façonnent déjà un nouveau visage aux villes.

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