A propos de la COP21: parlons climat et alimentation

Du 30 novembre au 11 décembre 2015 la COP21 à Paris doit permettre la signature d’accords internationaux pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de la barre critique des 2°C d’ici 2100. A sa manière, Fauve explique comment changer nos habitudes alimentaires peut aider à atteindre cet objectif.

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La production alimentaire est étroitement impliquée dans le dérèglement climatique auquel nous faisons face. Afin de nourrir une population toujours croissante, mais aussi pour réaliser de meilleurs profits, l’agriculture s’est transformée au cours du XXeme siècle. Parmi les grands changements notables, les cultures se sont industrialisées et ont généralisé l’usage massif de pesticides. Les conséquences de cette mutation agricole sont la pollution des sols et des rivières ainsi que l’assèchement des ressources en eau. D’autres sont allés encore plus loin en cherchant à manipuler volontairement le climat: au moyen d’une propulsion d’iodure d’argent dans un nuage, il est possible de déclencher artificiellement la pluie. Cette technique a deux retombées négatives sur le climat. Tout d’abord il existe un effet « d’éponge »: si on déclenche la pluie ici il ne pleuvra pas là-bas. Le risque d’assèchement des régions à faible pluviométrie en est favorisée. De plus, les retombées de plomb et d’iodure d’argent contribuent à la pollution des sols.

Ces pratiques qu’emploient certains géants de l’agrobusiness sont un fléau pour le climat. A l’opposé, de petits producteurs responsables s’organisent pour repenser l’agriculture et produire avec un impact moindre, voire positif sur la planète. Quelques exemples:

l’agriculture biologique: c’est une agriculture qui renonce à l’emploi de produits issus de la pétrochimie pour faire monter ses rendements. Le label bio (norme européennes certifiées en France par le label AB) impose des restriction sur l’usage de pesticides. Elle n’exclue pas cependant la culture intensive sous serre ou encore la monoculture, qui ont toutes deux des impactes négatifs sur le climat.

l’agroécologie: mouvement notamment porté en France par Pierre Rabhi, prône une agriculture s’appuyant sur des processus respectant la nature. Les moyens déployés s’inspirent de la maxime d’Olivier de Serres: « pour contrôler la nature, il faut lui obéir ». Par exemple la fertilisation des sols s’effectue en employant des engrais verts ou du compost. Les sources d’énergie privilégiées sont les énergies vertes et les énergies animales. La recherche scientifique est hautement sollicité pour déployer des solution dans ce domaine. Il n’existe malheureusement pas pour l’instant de label agroécologique.

la permaculture:  employant des processus proches de l’agroécologie, la permaculture propose une réorganisation de l’habitat humain et des exploitation agricoles pour laisser à la nature « sauvage » le plus de place possible. Développée en Australie dans les années 70, cette réorganisation intelligente et durable vise à permettre une « permanent agriculture » pour produire tout au long de l’année. En France, quelques fermes ont adopté cette pratique. La plus connue est la ferme du Bec Hellouin en Normandie.

Préférer la consommation de produits issus d’agricultures responsables est donc un geste simple qui participe à l’effort général contre le réchauffement climatique. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de producteurs et commerçants locaux. En plus, ces produits sont souvent bien meilleurs !

 

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